Plaisirs d’hiver : Traîneau à chiens et motoneige chez Laurel Aventure Nature

Et c’est parti ! Dès les premiers mètres de course, les chiens se taisent, nous plongeant dans un silence appréciable. Ils sont pleins d’envie et cela se sent, le traîneau part vite. Nous avançons à bonne allure dans les chemins sinueux, et on comprend vite l’intérêt de la formation de Marie-Hélène. Il faut jouer du frein avec subtilité, pour toujours garder le traîneau en tension. Je suis Barthélémy le long de la promenade, qui s’avère plus sportive que je ne l’aurais cru! Tandis que notre guide bouge en symbiose avec ses quatre chiens, je dois user de tous mes sens pour anticiper les pentes abruptes et les virages serrés que nous réserve le parcours. C’est très plaisant, j’ai rapidement l’impression de maîtriser l’embarcation et de vivre un moment de communion avec les tireurs motivés qui me font avancer sur la poudreuse.

Quelques passages font monter le rythme cardiaque, comme cette pente que nous annonce Barthélémy : il faut freiner des deux pieds, et il y a un virage au milieu de la descente; point du parcours connu des guides qui peut faire chuter les participants. Nous en sortons sans encombre et rejoignons rapidement Barthélémy qui nous attend plus loin. On s’essaye même à quelques dérapages une fois la confiance installée.

Après-midi adrénaline en motoneige

Il est 13h. Barthélémy vient nous chercher pour notre sortie à motoneige. Nous nous dirigeons vers la tente prospecteur pour récupérer le matériel adéquat et écouter les consignes de sécurité. Casques fixés sur la tête, nous voilà prêts à enfourcher nos bécanes rutilantes. Cette fois, c’est moi, Harmony, qui pilote! Pierre monte derrière moi pour la première moitié de l’après-midi. Notre guide nous attribue notre ordre de passage : c’est nous qui fermons la marche!

Les premiers mètres au volant de la motoneige sont un peu hésitants. C’est seulement la deuxième fois que je monte sur l’un de ces engins et je dois dire que je suis impressionnée par leur puissance. Un tout petit coup sur l’accélérateur et je m’enfonce dans mon siège. Nous avançons prudemment pour prendre confiance et appréhender les virages comme il faut. Je me décrispe rapidement. Lorsqu’on arrive sur le premier lac gelé, je me sens mieux. Notre guide en profite pour nous partager son savoir sur la forêt et ses habitants. Je lui soupçonne une passion pour les castors. Nous sommes seuls au milieu des bois. Me voilà saisie par la beauté du paysage. Sous la visière de mon casque, je profite à fond de l’expérience dans ce décor de rêve.

Une heure plus tard, Barthélémy nous arrête sur un lac immaculé. Ses yeux pétillent de joie, m’indiquant que son moment préféré de la balade à motoneige est arrivé. En effet, alors que nous suivions scrupuleusement ses traces jusqu’alors, il nous propose de nous essayer au hors piste! Y a t-il un plus bel endroit pour le faire que cet immense lac cotonneux ?

Une démonstration s’impose. En un hurlement de moteur, il est parti! À vive allure, il surfe sur le manteau de neige comme s’il flottait. Sous nos yeux ébahis, d’immenses nuages de neige s’envolent sur son passage. Il ne fait plus qu’un avec son ski-doo.

À mon tour! Je débarque Pierre pour mon tour d’essai. Je suis surprise par la sensation complètement différente en hors-piste. L’épaisse poudreuse m’oblige cette fois à utiliser l’entièreté de mon corps pour maintenir l’équilibre. Surprise, je me rends compte que la machine est plus facile à manipuler avec davantage de vitesse. Pendant une de- mi-heure, c’est un véritable ballet de ski-doo sur le lac. Les machines se croisent et se recroisent dans tous les sens. On en profite pour faire une pause « thé du Labrador et chocolat chaud ».

C’est le temps de reprendre le cours de l’activité. Barthélémy nous replace dans son sillon. Pierre monte à l’avant. Je me laisse promener jusqu’à la fin de la journée, me permettant de plonger dans une contemplation quasi méditative.