Développer la complicité avec son chien
Le parc régional de la rivière Gentilly, le parc régional des Grandes-Coulées et les Sentiers de L’escapade font partie des rares espaces naturels qui accueillent les chiens en laisse. Selon les observations de leurs gestionnaires, jusqu’à 30?% ou 40 % des visiteurs les fréquenteraient accompagnés de leur chien. Pour Marie-Claude Poirier, coordonnatrice plein air et tourisme à la Ville de Rigaud (Sentiers de L’escapade), il est évident que les marcheurs connaissent bien leur chien et sa façon d’agir dans un environnement familier. « Cependant, ils ne réalisent pas toujours qu’ils ont une bête entre les mains et qu’elle perd ses repères en territoire inconnu, même si elle est entraînée », ajoute-t-elle. Votre chien peut toujours réagir d’une manière inattendue face aux distractions qu’il va rencontrer sur un sentier (autres chiens, grands groupes, coureurs, cyclistes, animaux sauvages).
Prévoir les essentiels pour le confort et la santé de son chien
« Je voulais que mon chien profite comme moi des bienfaits de la marche en forêt. » Marie-Claude Poirier, coordonnatrice plein air et tourisme à la Ville de Rigaud
Le sac de bât est spécialement conçu pour que votre chien transporte ses propres produits de première nécessité. Les chiens raffolent généralement de leur sac à dos, qu’ils associent au plaisir de randonner avec leur maître. Cependant, ils n’ont pas tous la même stature ni la même habileté physique et le port d’un sac de bât ne leur convient pas nécessairement. Votre vétérinaire peut vous aider à évaluer la capacité de votre compagnon et à choisir le sac approprié. Une fois que vous avez reçu le feu vert, habituez votre chien à porter son sac vide à la maison. Vous pourrez éventuellement l’entraîner à porter une charge de plus en plus lourde sans toutefois dépasser 25 % de son poids.
Fini les oublis!
Voici des essentiels à glisser dans le sac de bât de votre chien.
Se renseigner à l’avance pour randonner l’esprit tranquille
« Nous offrons l’accès aux milieux naturels, les randonneurs doivent comprendre la nécessité de les préserver. » Steve Garneau
Tel que l’explique Sébastien Jubinville, des règles peuvent limiter l’accès dans nos parcs pour « donner un petit répit à la nature ». C’est d’ailleurs le cas dans le secteur de la Grande tourbière de Villeroy (parc régional des Grandes-Coulées), dont l’écosystème exceptionnel doit être fermé aux chiens à des fins de protection. Ailleurs, une zone peut être interdite pour permettre à la flore de se régénérer, ou encore pour éviter de perturber une aire de reproduction ou l’habitat vital d’une espèce animale.
Respecter la vie sauvage
Les chiens ont souvent l’habitude de fouiner dans l’herbe, de gratter le sol et de creuser des trous. Garder votre chien en laisse en tout temps vous permettra de mieux le contrôler pour éviter qu’il dérange la faune, détruise des habitats ou écrase la végétation.
Renseignez-vous sur le comportement à adopter en présence d’animaux sauvages pour éviter les conflits potentiels. Si des ours sont présents dans le secteur, assurez-vous de savoir exactement comment agir pour ne pas mettre votre chien ni vous-même en danger.
Prévoir un plan B en
période de grande affluence
Privilégier les périodes de moins grande affluence est une bonne habitude à prendre. Vous pouvez en effet contribuer à réduire la pression sur les sentiers, les aires de pique-nique, les sommets et les autres points de vue en évitant les moments les plus populaires. Si vous constatez que les marcheurs et les chiens se retrouvent en trop grand nombre sur un site, mettez-vous en route pour votre destination de rechange.
Choisir son itinéraire pour être
capable de garder son chien en laisse
Assurez-vous d’emprunter des sentiers qui ne comprennent pas de passages escarpés ou techniques. Dans les sentiers boueux, restez au milieu du sentier pour ne pas l’élargir. Raccourcissez la laisse de votre chien afin de faciliter vos manœuvres.
Rapporter ou enterrer les déchets canins
Vous n’êtes pas prêt à rapporter les déchets de votre chien? Laisser des petits sacs de déjections canines à l’abandon dans la nature est totalement inacceptable. Qu’ils soient posés sur le bord d’un sentier ou dissimulés au fond des bois, leur contenu est autant explosif. Enterrez les crottes de votre chien dans un trou sanitaire afin d’activer le pouvoir de biodégradation des microorganismes qui sont à l’oeuvre dans le sol organique des forêts. Les autres humains, les chiens et les animaux sauvages seront ainsi protégés des risques d’une exposition aux virus et aux bactéries. Vous préserverez les sources d’eau de la contamination par les agents pathogènes qui autrement seraient entraînés par les eaux de pluie, la fonte des neiges ou la crue des eaux.
Mais attention, il faut pratiquer le trou sanitaire dans les règles de l’art. Éloignez-vous à 60 mètres de toute source d’eau naturelle et du sentier pour repérer un emplacement convenable. Creusez un trou de 15 à 20 cm de profondeur. Après y avoir déposé les crottes, remblayez le trou avec les déblais de terre et camouflez-le à l’aide de débris de matières organiques (bouts de bois, feuilles mortes, aiguilles de pin…) que vous trouverez tout autour.
Renseignez-vous auprès des sept principes Sans trace pour en savoir plus.